Encore une fois, la vie et les mathématiques. Le temps... À l'adolescence, lorsque trois ans vous semblent une éternité et une partie de votre vie, il devient soudain, à la quarantaine, quelque chose d'intangible, qui vous coule entre les doigts. Comme la nature, le temps a un pouvoir incroyable que chacun rêverait de posséder. Mais chacun d'entre nous, évidemment, n'a pas moins de bonheur : celui de prendre des décisions pour lui-même !
Un plus est quelque chose qui se compose de deux moins. Et oui, c'est une pratique tout à fait merveilleuse que d'accepter ces choses, ces événements, ces faits, ces actions, ces décisions "sans évaluation". Et c'est tout ! Il est impossible de vivre sans évaluer ceci ou cela. La polémique n'est pas utile ici, car telle ou telle évaluation de ceci ou de cela surgit dans votre tête au niveau de l'instinct. "Oui, j'aime bien" ou "Non, oh mon Dieu, c'est monstrueux" - involontairement dans votre tête.
La révélation de l'importance de l'évaluation m'a fait comprendre qu'en intégrant dans l'un ou l'autre des traits de caractère, d'apparence, de comportement et d'expérience, je me forge un modèle de plus en plus concret de l'idéal. L'idéal, qui n'existe pas et dont mon cerveau curieux doit s'accommoder, trouve une autre voie - la possibilité, ou plutôt le pourcentage de réussite possible et le rapport des efforts (coûts) pour atteindre un résultat proche de l'idéal, au lieu du prêt-à-penser formé par le temps, la société, la famille et l'expérience.
L'appréciation même du beau dans ce que je vois et capture en photographie ne dépend aucunement de moi. Elle est présente indépendamment de mon humeur, de mon éducation, de ma formation et de mes antécédents. En même temps, l'acceptation de cette beauté non parfaite se produit à un niveau inconditionnel... Je n'ose pas accepter les "beautés" quotidiennes et humaines, pour une raison ou une autre, je me critique toujours dans mon registre intérieur.
Évaluer et choisir le meilleur pour soi, c'est naturel ! Ce n'est pas quelque chose de "juste", de "correct" ou de "normal"... mais il est absolument certain qu'il est sage de choisir la solution la moins compromettante en faveur de celle qui se rapproche le plus de l'image idéale de votre monde des choses. Sauf qu'il ne faut pas oublier le revers de la médaille... et l'avenir nous dira si cela en vaut vraiment la peine. Et c'est un autre sujet, car il est peut-être trop tard pour "planter l'arbre" à nouveau, car vous n'aurez peut-être pas le temps d'en voir les fruits.